samedi 4 décembre 2010

Déplacements




En attendant de vous présenter la version finale du grand tableau qui va et qui vient sur mon chevalet, voici un autre petit format.

Robert avait fait un autre de ses fameux set-up dans la cour pour faire je ne sais plus quoi et j'y ai vu un beau mouvement. D'ailleurs, sans le savoir, il fait pratiquement toutes mes compositions.

Sans cesse, il déplace et replace ses innombrables cossins. Les trucs vont du sous-sol au garage, du garage à la cour, de la cour au hangar et du hangar au sous-sol. C'est en quelque sorte un cycle de déplacements infinis et évolutifs. Oui, voilà, c'est pour ça que je m'intéresse à tous ces bouts de fer et de métal éparpillés

J'aime les cycles infinis et évolutifs.

mardi 16 novembre 2010

Vendu à Varennes!

Comme toutes les villes qui se respectent, Varennes a un budget pour l'acquisition d'oeuvres d'arts d'artistes locaux. Plus tôt ce mois-ci, j'ai posé ma candidature et soumis quatre tableaux.

C'est avec joie que j'ai appris hier que celui intitulé "tempête approchant" à été choisi par le jury!
L'oeuvre pourra bientôt être vu dans l'un des bâtiments municipaux, mairie ou autres.

Un gros merci à la ville de Varennes pour ce coup de pouce, et en particulier à Judith frappier et Philippe Durocher, les régisseurs culturels!


Tempête approchant
Huile sur panneau de bois
26" x 60"
2010

vendredi 12 novembre 2010

Entendu aujourd'hui

They started up the hill
With their young lives exploding still
They loved to dream and run
They had the grass and the trees and the sun
They dreamed of the gold they'd find
At the top of the hill as they climbed
No one would ever doubt
Their spirit and strength could never run out

But the hill was steep and long
They never thought they'd be wrong
But it wasn't a hill at all
It was a mountain a thousand feet tall
But with the gold in their minds
They used their young lust to climb and climb
And by the time they got to the peak
They were old and they were weak

Their was no gold that they could find
It was all just in their minds
They dreamed and they had run
They found the grass and the trees and the sun
Said what do we do now?
Spend the rest of our lives climbing back down?
Or we can treasure what we find
And make it golden in our minds

mardi 9 novembre 2010

Travaux extérieurs

J'ai complété ce petit tableau depuis quelques semaines déjà.

Une autre vue de ma cour réalisée sans prétention, pour le simple plaisir de travailler formes et couleurs. Le résultat m'a plu si bien que j'en ai un autre en chantier.


Drum bleu
Huile sur masonite
11" x 14"



La qualité des image sur blogger est vraiment frustrante.
J'ai beau ajuster la saturation des couleurs et augmenter les contrastes, les images paraissent fades et délavées. Cela ne rend malheureusement pas justice aux tableaux...
Le détail ressort mieux.

samedi 25 septembre 2010

C'est arrivé près de chez nous

Alors qu'aujourd'hui mon atelier était ouvert au public pour les Journées De La Culture, Robert fêtait les bonne prises faites pour l'ouverture de la saison de chasse. J'ai donc quitté mon poste un moment et j'ai traversé chez lui le temps de faire...124 photos.

Une très belle série pour un événement qui n'arrive qu'une fois l'an.

Les hommes ont d'abord déposés les canards et les outardes sur le plancher cimenté du garage.
Mes enfants sont venus voir mais quand on a sorti la buche et la hachette, je les ai fait sortir...

Pendant que deux gars coupaient les ailes, la tête et les pattes, quatre autres, placés autour d'une table de fortune en plywood, déplumaient et préparaient la viande.
Le fait que tout ça se passait en pleine banlieue, la porte de garage ouverte comme pour donner un beau show au passants curieux, donnait à la scène toute sa force.

Croyez-moi, tout cela est loin d'être dégoutant, au contraire. C'est réellement fascinant.
C'est un moment de gars assez singulier, vrai et festif.
La chair est chaude, la bière est froide et les sourires sont larges.
Chacun se détend. Ça parle librement, ça rit fort.

Je regrette seulement de n'avoir pas fait davantage de portraits des chasseurs eux-mêmes.
Quelques visages où l'on aurait pu y lire l'amitié et la bonne humeur du moment.

Je suis tout de même chanceux, non?
Quand même, combien peuvent se vanter d'avoir un beau-père trappeur-chasseur?

Nombre de prises: 7 outardes, 19 canards.





dimanche 19 septembre 2010

Les poubeles

Il y a bien une bonne dizaine de poubelles dans la cour.
Je dit bien LA cour et non pas Ma cour car c'est surtout celle de Robert.
Il y met des branchages, des feuilles mortes, des oiseaux.

Je ne sais pas pourquoi il en a autant. La plupart sont vides et Robert ne jette presque rien. Robert est un accumulateur. Son sous-sol et son garage sont remplis de trucs qui ne servent pas et qui selon lui, serviront sûrement un jour. Alors quand il y met un truc, c'est la fin.

Vraiment la fin.

Crayons de plomb
Sur Bristol Vellum
10" x 12"


mercredi 15 septembre 2010

Un peu plus haut...

Vous n'aurez pas eu à attendre trop longtemps, finalement...

Ce qui se trame au-dessus de cette étrange escalier, c'est un orage.
Cette ligne en haut et à gauche du centre, c'est l'esquisse d'une grosse corde.

La prochaine fois que vous le verrez, il sera terminé.

mardi 14 septembre 2010

Longue pause...

Déja plus de deux mois sans entrée!
Désolé aux lecteurs qui commençaient peut-être à s'impatienter...

L'été fut principalement passé en famille. Je suis resté tout le mois d'août avec ma fille, il y a eu les sorties et le chalet entre amis, le boulot...enfin, j'ai très peu peint.

De plus, à ma grande joie, quelque chose d'autre est venu me prendre un peu de mon temps: deux nouveaux élèves pour mes cours de peinture privés. J'ai du mettre pas mal de temps dans la préparation des cours mais vraiment, tout ça me fait le plus grand bien. Échanger...donner un peu de sois...et surtout ce grand sentiment de satisfaction à l'idée d'offrir des cours sérieux où on ne montre pas comment peindre des arbres avec des pinceaux en éventails.

Le tableaux montré à l'entrée précédente n'a été retouché que deux fois mais, il a beaucoup changé. Ce n'est toujours pas terminé mais maintenant, je peux le visualiser complètement fini. J'adore quand cela arrive...Vous savez, quand tout est claire et qu'on sait exactement à quoi ressemblera le résultat final. On ferme les yeux et on le voit.

Patience, vous le verrez bientôt aussi.

dimanche 4 juillet 2010

Longues lignes...

Pourquoi est-ce que je me borne à faire d'aussi gros trucs alors que je sais qu'avec le temps que je peux allouer à la peinture, il serait plus sage de miser sur de petits formats?

Le vin est tiré, il faut le boire!

dimanche 20 juin 2010

Les lignes du bois

Un triptyque est en chantier mais je n'en suis encore qu'au premier stade de développement.
Le sujet vient une fois de plus de ma cour: c'est la rallonge arrière de notre triplex, allié aux balcons en construction qui sont juste au-dessus, dont j'ai parlé plus tôt.

Toutes les pièces de bois de l'ossature forment de très belles lignes. L'ensemble est tellement photogénique que je n'ai qu'à faire deux pas pour qu'une nouvelle composition m'apparaisse. La progression naturelle du projet avec tous ces morceaux qui se rajoutent ou qui disparaissent, les structures temporaires mises en places pour élever les poutres, les échafaudages et leurs madriers, les parties neuves qui côtoient celles qui seront bientôt démolies, tout cela me parait fascinant. Je ne peux m'empêcher d'y voir un lien avec ma vie qui se construit et qui se transforme sans cesse.

J'ai d'ailleurs tellement de bonnes photos qu'un triptyque ne me suffira pas. De plus petits formats seront peut-être entamés ensuite, question d'obtenir un travail d'ensemble au propos plus affirmé. J'envisage aussi quelques dessins...

Deux des nombreuses photos, pour vous donner une idée...



Ici une image du 2e tableau du triptyque, le plus grand des trois, qui mesure
36" x 60". Ce ne sont que les premiers jus...

samedi 5 juin 2010

Noyade

Récemment, en travaillant à la rénovation de mes balcons arrières, mon beaux-père s'est buté à une famille d'étourneaux niché dans l'entre-toit.
Je savais que ça arriverais; c'était une question de temps. J'espérais presque qu'il y est un contre-temps aux travaux pour donner aux oisillons la chance de s'envoler à temps.

Robert Robert avance sans arrêt, jamais il ne recule.
Comme le dit mon voisin d'en face, c'est un buldozer.
Un nid d'étourneaux, ça arrête pas un buldozer.

La veille de l'éviction, Robert me lance un: "Demain, cé bye bye lé zoiézeaux."

Le jour du drame, j'étais absent.

Le lendemain, constatant la disparition de la structure abritant le nid, je demande à Robert ce qu'il a fait des oiseaux.

- "J' l'ai ai mis din poubelles."
- "Hein? Où ça?"
- "Là..dans l'drum écrit NOYADE dessus"
- "Sacrament Robert, voyons donc!"
- "Kessé qu' tu voulais que j'fasse avec?"

Robert sait bien que lorsqu'on déplace un nid, les occupants l'abandonne.
Il ne s'est pas posé de question. Pour lui, il n'y avait rien à faire.

Je me suis tout de suite dirigé vers la poubelles aux noyés plumés et étrangement, j'ai vu qu'elle était vide. Que de la paille.

- "Lé parents sont rev'nus chercher les p'tits pis yé ont amenés dans le tas de bois, là."

Moi, même si j'avais su que les oisillons risquait d'être abandonnés, j'aurais déplacé le nid dans le tas de bois EN PREMIER. Y me semb' que cé évident, non??!?!?! Tu prends une chance, quand même!!

Tout-à-coup, la paille se met à bouger dans le fond du drum en plastique et j'aperçois un ti-oublié appeuré.

- " Y en a un encore un!"

Je cour chercher une paire de gants (me disant que peut-être, je ne laisserai pas mon odeur) et, guidé par les piaillement des rescapés de la veille, j'emporte mon ti plumé tout magané et tremblotant vers le tas de bois. Je le dépose alors avec mille précautions, choisissant soigneusement l'endroit qui lui donnera la meilleure chance d'être repris par ses parents.
"Non, pas là...là?...non, trop de branches...ah, ici c'est mieux"

- "Kesse tu fais là, Benoit? Y va mourir. C' pas grave, y'en a plein de t'ça..."

- "On sait jamais, Robert..."
Je ne pouvais pas faire autrement.

Le lendemain, je l'ai retrouvé mort à côté de la pile de 2"x10".
J'ai pris des photos.



Aujourd'hui, les poubelles sont pleines de bois pourri.
Les oiseaux, c'est du passé.

mercredi 26 mai 2010

Art inconnu

Lors d'une visite dans un grand musée, vous êtes vous déjà trouvé face à un magnifique tableau signé par un illustre inconnu? Je me souviens d'avoir vu, en 1999, au National Gallery de Londres, Nativity at night, de Geertgen tot Sint Jans. La lumière du tableau m'a immédiatement frappé: un véritable tour de force. Magique, rien de moins. Qui était ce peintre? Je n'en avais jamais entendu parlé et ce, malgré mon intérêt pour les primitifs flamands du 15e siècle.


L'histoire de l'art à porté les noms de plusieurs artistes jusqu'à nous mais combiens furent oubliés? Le blog Art Inconnu s'est donné le mandat de palier cette lacune. Voici le court texte, en anglais, décrivant l'objectif principal de ce site surprenant.

Collected here are works by artists who are forgotten, under appreciated, or little known to the mainstream. There is incredible quality to be found out there beyond the big name artists in the big shows, whether it is just one exceptional painting, one area of an artists oeuvre, or an entire career worth re-examining.


Pour tous les amateurs de peintures toujours dans l'attente d'être séduit par un nouveau tableau, ce site est pour vous! Allez y jeter un coup d'oeil, vous ferez de belles découvertes. Je vous donne quelques exemples:

Charles Webster Hawthorne (1872-1930), Américain...



Alexander Mann (1853-1908), Écossais...



John Richie (1858-1875), Anglais...



Ernest Bieler (1863-1948), Suisse...




samedi 1 mai 2010

Doser le poids...

La session d'hier...
À cette étape, je dois demeurer attentif aux valeurs de tons et ne pas trop foncer les ombres.
Je tiens à ce que les cubes conservent (paradoxalement) quelque chose de léger et qu'il se fondent bien dans l'arrière-plan.

dimanche 25 avril 2010

C'est beau, des cubes de bois

Après un petit contrat de réno qui m'a gardé loin de mes pinceaux et de mon blog, j'ai enfin pu re-jardiner mes cubes de bois hier soir. J'ai poursuivi le travail entamé avec joie et fébrilité, heureux de ne pas ressentir de détachement face à un effort laissé en plan depuis deux semaines.
Peut-être est-ce la proximité entretenue avec mes nouveaux sujets qui soutient mon intérêt...

On pourrait penser que le familier favorise rarement l'émerveillement mais dans mon cas, c'est tout le contraire. Pour moi, il n'y a rien de plus vrai que ces piles de plywoods et ces empilages de matériaux. C'est mon paysage immédiat et il n'a rien de banal.

re-martelé

J'ai re-martelé mon enclume. Juste un peu. Deux ou trois coups...
Maintenant, plus je la regarde, plus je me dis que c'est le début d'une petite série.



samedi 10 avril 2010

Une poutre dans mon jardin

Vous vous souvenez de mes études au conté avec le gros caillou en forme de boule de crème glacée? C'est justement après en avoir fait les études en couleurs que j'en suis venue au réflexions faites dans l'entrée Mince alors...Alors désolé mais, vous ne les verrez pas. J'ai mis ça sur la glace.

Malgré tout le plaisir que j'ai à construire des scènes de toutes pièces, je suis de plus en plus attiré par tout ce qui m'entoure et qui forme à sa façon, mon paysage immédiat. En particulier tout ce qui traine dans ma cour arrière: bois empilé, barils, pièges, outils.
Tout change constamment de places et dans leur dispositions, j'y trouve toujours quelque chose d'intéressant.

J'ai pris quelques photos d'une grande poutre de bois sectionnée dont Robert a lancé les morceaux dans mon futur jardin.

J'ai utilisé le panneau de 30"x 60" destiné aux gros cailloux et je me suis lancé...

Voici la première étape.


Troisième étape

Et ça, c'est presque terminé...


mardi 30 mars 2010

L'enclume ou mon nouveau jeu créatif

Dernièrement, j'ai amorcé avec un ami un jeu pour mutuellement stimuler notre créativité.

L'idée n'est pas nouvelle et s'inspire entre autre du projet DrawForce des artistes des studios BlueSky et de Art by Committee de James Gurney. On choisi un thème (sous la forme d'une phrase lue ou entendue, un mot, une image etc.) et on l'utilise comme point de départ pour créer un dessin, un tableau ou n'importe quoi d'autre. Il n'y a aucune limite et chacun travaille à la mesure de son ambition et de sa disponibilité. Personnellement, c'est un bon prétexte à l'expérimentation et une façon de me mettre délibérément en déséquilibre pour me forcer à penser et créer autrement.

Notre premier défi fut de travailler à partir de la phrase trouvée suivante :

"Un soufflement de forge emplit le firmament;
Et le jour s'éclipsa dans un vomissement d'étincelles, mêlé de tant de nuit et d'ombre
qu'une moitié de ciel en resta longtemps sombre"

Cette phrase étant plutôt descriptive et ne voulant pas trop m'y coller pour finir avec un paysage dramatique prévisible, j'ai pris mon temps et j'ai laissé l'idée venir à moi.
Un jour en la relisant, le mot forge m'a fait penser à l'enclume de mon beau-père qui dort au fond de son garage. Ensuite, les mots ombre, nuit et sombre ont fait le reste... J'étais lancé!

Ma première tentative fut un dessin au conté, un peu à l'image des études fait pour le tableau aux gros caillous. Échec complet.

J'ai finalement décider de me lancer à l'huile en poursuivant avec ma décision récente de travailler plus en transparences. Je suis bien content du résultat et fier surtout d'avoir pris un chemin non-balisé et donc plus risqué.

Voilà le résultat, qui mesure environ 12" x 18":


Avant de vous présenter le travail de mon compatriote, je vais devoir lui demander une petite autorisation...Oui, pour l'instant, ce jeu est entre lui et moi mais, toutes personnes intéressées à y participer peut le faire en me contactant (benoitchartier6@gmail.com) et il me fera plaisir de lui faire parvenir le prochain thème. Plus on est de fous...

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Finalement, voici l'image numérique de mon co-joueur!

samedi 27 mars 2010

Grandes réflexions...

Deuxième étape.
Ce tableau est une expérience intéressante.

J'aime beaucoup le résultat du travail fait en transparence. C'est une approche spontanée qui me plait et honnêtement, c'est presqu'un problème. C'est que ça semble foutre en l'air l'utilité du travail préparatoire dont j'ai récemment vanté les mérites...Ce tableau se porte à merveille et je me suis pourtant lancé avec comme seule idée de peindre quelques gros caillous...

La réponse au "problème" réside dans l'intention, très différente ici de mes autres travaux.
Ici, la spontanéité répondait au désir d'être plus expressif et direct.
Pour mon récent tableau avec les arbres et la tempête, le réalisme primait et exigeait de résoudre les défis liés à l'espace, la lumière et la couleur. Sans plannification, je n'aurais pas encore déposé mes pinceaux. Par contre, cette planification participe selon moi à donner aux tableaux le côté "illustration"qui ne me plait pas.

Alors, je dois faire des études préparatoires oui ou non?

Une part de moi à peur. Une part de moi vaut être rassurée. Elle veut savoir où on va.
Au final, le résultat est presque garanti mais, quelque chose n'y est pas.
Je n'en tire pas le meilleur de moi-même.

Une autre part de moi veut l'expressivité. Avec elle, je me sens libre mais, vulnérable.
Dans l'expressivité pure, l'intention est davantage quelque chose qui se crée au même rythme que l'oeuvre elle-même.
C'est le coeur de l'être qui parle.
Ici, plus de garanti. On saute sans filet. On peux se casser la gueule.
Mais on peux aussi s'envoler.
Manifestement, j'adore le sentiment que procure un saut sans filet.
C'est définitivement une voie que je vais approfondir. Quelque chose en moi le réclame.



dimanche 21 mars 2010

Trouvez-moi des élèves, quelqu'un!

J'ai finalement décider d'offrir mes services de professeur de peinture dans mon bel atelier sur le fleuve. Ma très compétente blonde m'a monté une affiche dans Quarkxpress et je suis allé la placer sur quelques babillards locaux.

On verra bien ce que ça donnera!
Si vous êtes dans les environs de Varennes et que ça vous intéresse, envoyez-moi un mail!

benoitchartier6@gmail.com

Mince alors...

Comment ça commence?

Par une intention.
C'est l'intention qui crée l'énergie qui amorcera le processus.
L'énergie engendre ensuite le premier mouvement et l'oeuvre prend vie.

Mais parfois, avec le travail acharné qui s'échellone sur une longue période de temps, la première énergie, celle-là même qui était la première réponse de l'intention, s'étiole trop.
Alors parfois, l'intention qui nous était si claire au départ n'est plus rendu avec autant de justesse.

J'ai analysé la façon dont je commence, poursuis et finalement termine un tableau.
Il me semble que plus je peaufine, plus je m'éloigne de l'essentiel et alors mes tableaux bascule du côté de l'illustration et ça ne me plait pas.

Pour remédier à cela, je me suis dit qu'il vaudrait mieux:

- Conserver des traces des premiers gestes avec plus de transparences. Bref, limiter le travail en opacité en rendant "visible" la première énergie.

-Limiter ma palette de couleurs. J'ai toujours aimé les tons rabattus et honnêtement, je trouve ça assez poétique. On vise la simplicité.

-Augmenter la cadence, ce qui a l'avantage de participer activement à tuer ma lenteur chronique.

Ayant cela en tête, j'ai fait un essai.
J'ai pris un sujet que j'affectionne particulièrement, les rochers, et j'ai foncé.

Les pigments dillués projettés à grands coups de brosse...
Les gestes vifs, les mouvement plus larges...
De l'élan! Ah, quel plaisir j'ai eu!

Voici deux images de ce premier jet...


samedi 20 mars 2010

Des photos plus meilleures dans l' fond du garage

Au fin fond d'un garage poussiéreux, dans un coin grand comme ma main et collé sur un lavabo plein de peinture se trouve le "studio" de la jeune mais prometteuse photographe Gabrielle Robert.

J'ai du contourner les planches de bois, les outils et quelques vieilles lames de banc de scie avant d'atteindre le coin de travail de Gabrielle qui attend avec impatience le mois de Juillet pour emménager dans un nouvel espace situé au-dessus du garage.

Tout mon retard technologique m'a frappé en plein visage ce jour là...

- "Je n'arrive pas à faire de très bonnes photos avec ma vieille caméra 3 mpx", lui ais-je dit.

- "3mpx? c'est ce qui vient avec les cellulaires aujourd'hui...", m'a t-elle répliquée.

- "Shit..."

La session s'est bien déroulée, malgré le manque d'espace qui forcait quasiment Gabrielle à grimper dans le lavabo pour cadrer les grands formats. Maintenant que j'y pense, j'aurais vraiment dû prendre quelques photos des lieux aussi...

Alors voilà les résultats...
Ha oui! J'ai aussi fait photographier deux tableaux faits il y a quelques années qui étaient cachées chez ma belle-mère...
Merci encore à Gabrielle pour son bon travail!




mercredi 17 mars 2010

Éclairage d'atelier revu et corrigé

Tous les peintres le savent: il faut bien éclairer son atelier.
Je me suis récemment rendu compte que le mien ne l'était pas. Ça fait pourtant trois ans que j'utilise les mêmes Flood lights, mais c'est récemment que j'ai remarqué deux problèmes.

Deux de mes tableaux récents, qui contenaient chacun des sections riches en jaunes, étaient étrangement "acides" lorsqu'observés hors de l'atelier. Utilisant rarement le jaune de façon aussi forte, je n'y avais jamais fait attention avant. Pourtant, il est vrai, certains de mes tableaux me paraissaient plus froids et mornes sur le mur du salon mais je mettais cela sur le compte d'un éclairage ambiant mal adapté. Je me disais aussi que ce sera la responsabilité de l'acheteur d'éclairer l'oeuvre de façon à le mettre en valeur. Humm...ouuuuin.
Mais franchement, vous en connaissez beaucoup des gens qui ont des spotlights directionnelles de 90 watts au plafond, au cas où ils acheteraient un gros tableau de 3' x 6' ?

J'ai du me rendre à l'évidence: mes spots étaient à la fois trop forts et trop "chauds".
Ils amplifiaient sournoisement les contrastes par leur puissance et posaient un agréable mais traître filtre jaune sur les surfaces.

Résultats? En atelier, wow ; ailleurs, bof...

Après quelques recherches sur le net, il semblait que le meilleur éclairage artificiel était le fluocompacte dit "full spectrum": une température de couleur de 5000k lié à un indice CRI(Color Rendering Index) de plus de 80.
Bon, c'est un peu technique tout ça mais en gros, c'est une lumière plus blanche et plus froide qui conserve les qualités des couleurs observées.

J'ai donc fait le changement...


Évidemment, j'ai ensuite soumis mes plus récent travaux à mon nouvel éclairage (avec une pointe d'anxiété) et malheureusement, leur défauts m'ont sautés aux yeux: trops froids et pas assez contrastés.

Ensuite:

Groooos soupir.
Petite déprime.
Encore un gros soupir.
Trois grandes inspirations...
O.k., ça va mieux.

J'ai finalement remis mon grand 28' x 30' préalablement "fini" sur le chevalet....(non!!!!)
Ces ajustements valent le coup, croyez-moi.
C'est mieux, vraiment.

En passant, comme promis, j'ai fait faire des photos avec une bonne caméra.
Voilà donc le fameux tableau, avant les nouvelles modifications.

Je le re-termine et je vous fait voir le résultat bientôt...


samedi 27 février 2010

La fibre pédagogique

Mon meilleur ami s'est initié à la peinture. Alors que je peins sous son nez depuis presque 15 ans, un appel s'est fait entendre en lui, à peu près en même temps que les cloches de noël.

Il s'est inscrit à un cour près de chez lui, où il manie un pinceau cheap en compagnie de femmes d'âge mûr qui ne sont là que pour discuter du dernier épisode de leur téléroman favori. Étant déterminé dans son ambition, il a fait fi de ce désagrément, a persévéré puis finalement signé son petit canevas acheté chez Walmart.

Il y a deux semaines, je l'ai invité à venir travailler à mes côtés, lui demandant d'apporter son matériel ainsi que son premier effort. Je lui ai donné quelques conseils, montré quelques images, parlé du mélange des couleurs, tout ça en buvant quelques tasses de thé au Jasmin.
La soirée s'est finalement terminé en petit cour privé et j'ai adoré jouer au pédagogue.
Nous avons tous deux passé une belle soirée et mon ami est parti en m'encourageant sérieusement à donner des cours, me disant avoir appris beaucoup.

J'y pense...


Ilustration de J.C. Leyendecker


vendredi 26 février 2010

Nuit blanche de montréal

Je m'y prend sûrement trop tard, mais je tiens à plugger ma belle-soeur et amie Stéphanie Leduc, qui s'est jointe au collectif Vx pour créer un événement unique lors de la Nuit blanche de montréal demain, le 27 Février, de 22h à 2h00.

De passage: 4 chambres à entendre est une expérience où se marient performances, sons, poésie et...4 chambres de l'Hotel Opus! Le collectif Vx a un blog qui les présentent et qui donne un aperçu de ce qui vous attend dans chacune des chambres. N'hésitez pas a y laisser vos commentaires au lendemain de votre visite!
Cliquez ici pour les détails et pendant que vous y êtes, jettez un regard sur la programation du Festival Montréal en Lumières...




Stephanie s'est aussi jointe à Geneviève Godin et Patsy Van Roost pour une toute autre expérience lors de la même Nuit blanche. Appelé Court-circuits, l'événement aura lieux dans
les wagons du métro de montréal (ligne orange et ligne verte) de 20h à 2h00. Trois comédiens inviteront les passagers, le temps d'un transport entre deux stations, à partager leurs lectures et leur musique avec les autres. Il y aura aussi des jeux, tout ça pour rassembler les gens et briser l'isolement habituel de chacun dans le métro. Lire cet article du Voir pour plus d'infos.
Le blog de l'événement est ici.

Bonne Nuit blanche à tous!






jeudi 25 février 2010

Trouvez-moi une galerie, quelqu'un!

Sortez vos tambours et vos trompettes, c'est fini!
Très fier d'avoir su m'arrêter avant de l'avoir gâché...
Non, déposer le pinceau au bon moment n'est pas toujours simple.
Ce tableau est selon moi le début de quelque chose de nouveau. Une nouvelle approche, une autre énergie. Je m'attaquerai bientôt à mon autre paysage à boule de crême glacée et si le résultat me plait aussi, je partirai avec mes deux grands tableaux sous le bras en quête d'une galerie qui en voudra bien.

Et promis, dès que je peux me permettre un photographe professionnel, je vous donne de belles images.

jeudi 18 février 2010

Gros caillous, améliorés

Après avoir fait mon étude couleur hier (que je numériserai une fois sec), je me suis rendu compte que mon dessin de base au conté ne me donnait pas entière satisfaction.
J'en ai donc fait un second ce matin avec quelques changements mineurs.

C'est mieux je crois.

Et non, je n'ai pas modifié la boule de crème-glacée.
Je m'y suis attaché.

mercredi 17 février 2010

Ça ouvre quand les Dairy Queen?

En attendant que le tableau en cours sèche un peu plus, je m'attaque déjà au suivant.
Et oui, à l'huile c'est comme ça: il faut travailler en rotation sinon, on y arrive pas...

C'est donc pour le 30" x 60" dont j'ai parlé plus tôt...
Une petite étude au conté. Rapide et amusante à faire.
C'est con, j'ai travaillé une heure de temps au crayon de plomb avant de prendre un morceau de conté. Et là, j'ai terminé ça en 15 minutes.
Sur un papier pour fusain, le conté donne vraiment d'excellents résultats.

Je m'attaque au tests couleurs aujourd'hui...

Ah oui...Hier, ma blonde m'a dit que la grosse roche à gauche était trop ronde et ressemblait trop à une boule de crème glacée. Je lui ai ensuite dit que j'allais ajouté près de la roche une pile de boites de cornets gauffrés, question de donner un p'tit côté pop art à tout ça.
Elle m'a traité de con et elle est allée se chercher des chips.

samedi 13 février 2010

"Finissez-moi ça!"

Un vilain rhume ayant gardé mon ti-gars avec moi pendant trois jours cette semaine, je ne me suis retrouvé devant mon chevalet que jeudi matin avec un seul objectif en tête: finir le tableau à la trop jaune colline.

Oui, je n'en pouvais plus...
Même si le coeur n'y était plus vraiment, je me suis donné le devoir de l'achever en deux jours, question de terminé ce qui a été entrepris.

Le voilà...



Je ne sais absolument pas quoi en penser et honnêtement, je suis simplement heureux de savoir que je peux maintenant passer à autre chose et poursuivre ce grand format qui me plait bien davantage et qui d'ailleurs, me ressemble beaucoup plus. Un étrange mais agréable pressentiment me dit que je suis sur une bonne piste.

Un autre format semblable(30" x 60") m'attends dans un coin de l'atelier. Je suis déjà en train de faire quelques croquis intéressants et, à mesure que les études se succèdent, une image de plus en plus claire se forme dans mon esprit. Tout cela a quelque chose de très excitant car plus
j'avance dans la recherche, plus j'ai l'impression que j'approche de résultat final.
Dès que j'aurai le temps de faire quelques scans, je pourrai partager quelques uns de ces croquis avec vous...

Finalement, plus je regarde mon dernier tableau, moins je l'aime...



jeudi 4 février 2010

Des progrès!

Oui, je fais des progrès!
Désolé de ne pas vous avoir montré les étapes du tableau en progression et de vous mettre ainsi devant le fait (presqu')accompli. C'est que je suis allé vite.

" Quoi? Qu'est-ce que t'a dit?"

Je suis allé vite. Et tellement que dans mon élan, je n'ai pas pris le temps de m'arrêter pour prendre quelques photos. Je vous jure, nombreux lecteurs, que jeudi dernier, ça ne ressemblait à rien. Comme je l'ai dit plus bas, ce sont les études préparatoires qui ont tout changées.
Alléluia!

C'est sans contredit le meilleur truc que j'ai fait depuis longtemps même si, encore une fois, la photo n'est pas à la hauteur.


dimanche 31 janvier 2010

Forcer le résultat

Déjà un mois depuis la dernière entrée et honnêtement, j'aurais aimé avoir progressé davantage depuis octobre dernier. Par exemple, je m'acharne encore sur le paysage à la colline jaune. C'est devenu un défi de simplement le terminer. Je paufine, j'ajuste.

FAce à la lenteur de ma progression, je me suis arrêté puis posé quelques questions, par écrits.
Une analyse honnête a conclue que le mental prend trop de place. Mon pied est constamment sur le frein. Tout en moi est plus ou moins hésitant et ma principale difficultée semble de faire des choix et de les assumer jusqu'au bout.
Pourquoi? La cause exacte m'est inconnue mais ce dont je suis persuadé, c'est que ces hésitations sont quasis chroniques et dépasse le cadre créatif.

Puisque le problèmes est récurant, j'ai tenté de l'aborder différemment en laissant la cause de côté.
Je me suis alors dit:

Et si je travaillais rapidement, sans raisonner, pour forcer le résultat?

Ça semble enfantin, mais pour moi, ça demande un véritable effort.

Vous connaissez l'adage: "Il faut penser avant d'agir"?
Et bien ma solution, c'est l'inverse. Agir d'abord, penser ensuite.
Breton et Pollock seraient fiers de moi, non?

Pour appliquer cette idée, quoi de mieux que le dessin?
N'ai-je pas obtenu ainsi d'agréables résultats par le passé avec une plume libre et spontanée?

J'ai donc couru chercher les feutres couleurs de ma fille (oui, oui) et j'ai fais un essai.
Le résultat même s'il n'était pas extraordinaire m'a rappellé ce petit paysage à l'huile alla prima
qui m'avais fait tant de bien. J'ai alors répété l'exercice 4 fois et oui, je pense que ça m'aide à débloquer.

Hier, j'ai posé mon grand 2' x 5' sur mon chevalet, j'ai foncé et le résultat m'a plu. Ma vitesse, conjuguées aux études préparatoires exécutées dernièrement ont portées fruits.
Et ça, c'est vraiment une excellente nouvelle.