mardi 22 décembre 2009

Avance, recule...

Même s'il n'est pas terminé, j'en apprend pas mal avec le paysage à la colline jaune.
Depuis déjà quelques semaines, je me bat à créer une lumière qui n'est pas celle de mon image de référence. Pourquoi je fais ça? C'est simple: à un moment donné, j'ai appliqué quelques touches qui m'ont parues très réussies, mais qui modifiaient la lumière.

" Ah, c'est mieux comme ça, que je me suis dis, ce sera plus dramatique."

Tous les peintres ont déjà fait ça:
on commence avec un plan mais, en cours de route, on change de direction.
On contrôle le tableau mais on aime aussi se laisser prendre au jeu de l'improvisation en laissant à son tour le tableau nous prendre par la main. C'est ça être créatif, non? En général, c'est un moment agréable car il se passe quelque chose d'inatendue qui nous emballe et qui donne à l'oeuvre un nouvel intérêt.
Mais lorsqu'on fait un paysage réaliste, modifier la lumière sur une section, c'est modifier la lumière de tout le tableau et là, l'image de référence ne sert plus à grand chose.
En résumer, c'est complètement casse-gueule comme manoeuvre et dans le cas qui m'occupe, ça à été une grosse erreur. J'avance, je recule, je corrige sans cesse et tout ça aurait pu être évité avec plus de recherche et de prépration.

J'ai appris qu'un plan initial, s'il est trop modifié, n'est plus un plan où n'en a jamais été un...
Les études préliminaires de valeurs de tons et de couleur, que je n'ai jamais vraiment utilisées sérieusement, me paraissent aujourd'hui essentiels pour obtenir les résultats voulues et matérialiser les images que j'ai en tête. Trop souvent associées à une peinture froide ou ennuyante, elles ont été stupidement mises de côté.
C'est la faute de l'art moderne je suppose...
Les nouvelles avenues empruntées par les grands du 20e siècle semble avoir privilégiées spontanéité et liberté de l'esprit créateur. Pourtant, cela n'enlève rien à la pertinence des études.
Surtout dans mon cas!
Avec quelques dessins et tests de couleurs, j'aurais sauvé beaucoup de temps et surtout, résolu des problèmes dès le départ.

Évidemment, j'ai appliqué la leçon en vu de mon grand format de 2' x 5' et avant d'aller plus loin, je vous présente une première étude couleur de 8" x 16". Elle ne me satisfait pas entièrement et je devrai probablement y travailler davantage. Tant mieux, c'est à ça que ça sert...



jeudi 17 décembre 2009

Encore quelques coups de pinceaux...

Je n'ai pas pu avancer mon grand format tel que prévu.
La semaine dernière, l'occasion de faire des menus travaux s'est présentée et puisqu'on a toujours besoin d'un peu de sous à ce temps-ci de l'année, je ne pouvais pas refuser!
Tout-de-même, quelques coups de pinceaux de plus se sont ajoutés sur l'autre tableau, surtout dans l'arrière-plan.

Cette semaine, un autre empêchement s'est présenté: la gastro...
Il va sans dire, la famille a passé avant la peinture.



mercredi 2 décembre 2009

Waterhouse, la visite...

Je dois bien vous l'avouer, les nymphes des bois, prêtresses et autres danaïdes, ça ne me ressemble pas beaucoup. Pourtant, j'ai bien aimé.

Donc, oui, pas mal de tableaux à sujets mythologiques mais
aussi quelques uns, très intéressants, aux thèmes historiques comme Ste-Eulalie et Mariamne.
Ceux-là, on ne les voient jamais.
Tapez "Waterhouse" dans Google images et vous allez regarder des pages et des pages de sirènes et de Lady of Shallot avant de les voir! Pourtant, à bien des égards, et ce malgré leur rigeur académique, ils m'ont parus plus intéressants. Peut-être est-ce parcequ'ils sont un peu plus dramatiques ou plus expressifs? Dans ces oeuvres, il est vrai que le peintre compose la scène avec beaucoup de théatralité mais, le résultat est saisisant. C'est pompier mais, c'est fort!
Personnellement, je préfère ça aux nyphes-à-cruches-d'eau qui, heureusement, ne sont pas trop représentées. Évidemment, la Lady of Shallot est très belle et est agréablement plus coloré que sur les millions de mauvaises reproductions qui circulent, beaucoup trop ternes. De plus, certaines scènes mythologiques m'ont tout de même frappées, comme Ulysse et les syrènes, un tableau à l'atmosphère très particulier.

Techniquement, les tableaux sont pratiquement irréprochables et j'ai eu du plaisir à les regarder de près comme de loin.
Dans son plus grand tableaux peint à vie, Mariamne, Waterhouse à su créer une force unique grâce à la lumière magistrale posée sur la robe de son héroïne, une prouesse impossible à captiver en reproduction. Wow.
Un autre tableau qui m'a bien plu, c'est sa Cléopâtre, dont on sent bien le caractère par un regard qui lui donne une expressivité tout en retenue. D'ailleurs, l'expressivité n'est pas très présente chez Waterhouse, on le sait. C'était sûrement voulu mais, ça a finit par m'agacer.
Ça "signe" bien sûr les oeuvres les plus connus du peintre, remplis de filles froides comme des statues de la Grèce antique, toutes basées sur le même modèle.

J'ai finalement terminé ma visite en réalisant que les oeuvres m'ayant le plus intéressés étaient aussi les plus méconnues...