samedi 1 décembre 2012

L'hiver abstrait

Ce que j'aime le plus dans le paysage d'hiver, c'est la possibilité d'abstraction. Les sujets deviennent des prétextes, on simplifie les masses et on réduit les valeurs à 3 ou 4 tons maximum.

J'ai recadré une photo prise l'an dernier et je me suis amusé un soir où ne n'avait pas envie de sortir mes pinceaux. Ce n'est qu'un petit dessin fait comme ça, sans trop de sérieux.

D'autres exemples: Marc Dalessio suivi d'Andrew Wyeth et kurt Solmssen.





















dimanche 16 septembre 2012

En attendant la peinture

Non, je ne vais pas transformer cette image en tableau. Ce n'est que pour vous faire patienter.

jeudi 30 août 2012

Voyage double

Lire en vacance est un voyage double.
Comme si loin de ses repères, on se laisse encore plus facilement transporter par le récit.
Une mise en abîme, en quelque sorte.

Donc, pendant mon repos au abord de la rivière, j'ai lu.
Beaucoup.
Aucun dessin.

Mais étrangement, et chacune à leur manière, mes lectures se rapportaient aux idées ou thèmes qui nourrissent mon travail créatif. Il me parait donc pertinent de les partager ici avec vous.

J'ai débuté avec Le Cas Sneijder, de Jean-Paul Dubois, qui raconte l'histoire d'un homme dont la vie est transformé à la suite d'un étrange accident d'ascenseur. Seul survivant, il remet ensuite sa vie familiale et professionnelle en question, l'évènement ayant fait place à un désintéressement général à partir duquel il doit se reconstruire.

M'intéressant à l'être et à ses transformations, ce préambule avait piqué ma curiosité.
Quel serait le parcourt et les questionnements de cet homme?

Les nouveaux choix que fera le héros, dans ce qui sera pour lui une sorte de renaissance, le fera passer aux yeux des autres comme un perdant. Voilà bien ce qui m'a plu: le cheminement de celui qui choisi sans se préoccuper du regard des autres, quitte à passer pour un fou.
Si cette société capitaliste où tout est une question de consommation, rendement et d'intérêts personnels vous décourage et vous donne parfois envie de tout lâcher, ce récit pourrait vous intéresser. C'est tinter d'humour noir et c'est plutôt bien écrit.


Ensuite, j'ai lu Tout seul de Chabouté, une bande-dessinée en noir et blanc de 368 pages presque dépourvu de texte. Ne connaissant rien de l'intrigue, ce fut une belle surprise de découvrir que cette histoire traite des thèmes "connu/inconnu" et "libre/non-libre".
Une oeuvre magnifiquement illustrée qui souligne l'idée que, malgré la force de l'imagination, l'être cherche par dessus tout à vivre ses idées à travers l'expérience concrète.
À lire lentement, pour faire durer le plaisir.


Ma troisième lecture fut pour L'homme qui marche, une b.d. manga de Jiro Taniguchi.
Cette oeuvre a pour sujet un homme et ses promenades en ville au fil des jours.
En bon japonais, l'auteur s'attarde principalement sur la qualité du regard et de l'attention que son personnage pose sur les choses.
Personnellement, et vous vous en doutez, je prend grand plaisir à voir du nouveau dans le familier. Puisque tout change et se transforme chaque jour, je revisite les même lieux et je reprends les mêmes chemins avec un plaisir renouvelé. C'est donc avec un sourire de connivence que j'ai feuilleté ce récit, avec l'impression de partager la capacité d'émerveillement du héros.

Le quatrième livre fut incontestablement le plus marquant et couronna mes vacances de ma meilleure lecture des douze derniers mois. Seulement attendre et regarder d'Elena Botchorichvili fut pour moi un pur ravissement, dans le fond comme dans la forme.

En faire un résumé n'est pas simple. Le sujet, en essence, en est les immigrants.
Leur culture qui se heurte à la nôtre, leur vie d'avant et leur vie nouvelle.
Mais ils n'arrivent pas, ils s'échouent.
Ce sont des épaves qui, étrangement, deviennent tous égaux une fois à terre.
Si avant ils étaient reines ou pions, à leur arrivée, ils ne sont plus qu'immigrants.
Parfois, ils ne savent plus agir et alors, ils attendent et regardent.

L'auteur, qui en est à son cinquième roman, a ce don de dire beaucoup avec peu de mots.
Elle construit un petit monde avec une maison sur les flancs du mont-Royal, une douzaine de personnages (tous immigrants ou presque) et une guerre oubliée dans un "pays ex-postcommuniste" dont on ne saura jamais le nom.

Véritable tour de force, Botchorichvili réussit à construire des personnages si fort qu'à la fin, on croit les comprendre parfaitement et saisir tout leur désarroi. Pourtant, on s'en tient à l'essentiel, le récit est tissé serré et le tout est bouclé en moins de 100 pages.
 
À la fois beau et tragique, je ne saurais trop vous le recommander.



   

vendredi 17 août 2012

Cathédrale

Cinq semaines plus tard, je présente une première version de mon dernier effort.
Pour l'instant, je le laisse en plan: je l'ai assez regardé.

Cathédrale (titre provisoire)
24" x 36"
Acrylique


En vacance.
Je visite l'atelier autant de soirs que possible car mes journées sont pour les enfants. Profitant de mes grâces matinées, je peins et me couche tard. Malgré cela, plusieurs idées restent en plan et attendent d'être développées.

dimanche 29 juillet 2012

L'homme qui marche


Vouloir changer

Insatisfaction et peur
Inconfort et inconnu

Escale: sanctuaire
Territoire mitoyen.
No man's land intérieur

Réévaluer et choisir

Être


Vouloir changer

Insatisfaction et peur
Inconfort et inconnu

Escale: sanctuaire
Territoire mitoyen.
No man's land intérieur

Réévaluer et choisir

Être


Vouloir changer

Insatisfaction et peur
Inconfort et inconnu

Escale: sanctuaire
Territoire mitoyen.
No man's land intérieur

Réévaluer et choisir

Être


lundi 23 juillet 2012

Repenser le salon

On voulait repenser le salon, changer un peu le décor.

Il y avait sur le mur un grand tableau que nous avons décidé de remiser.

Pour faire de la place pour le tableau, j'ai dû faire le ménage dans un coin de l'atelier.

Dans le coin de l'atelier, il y avait de vieux tableaux de moi, oubliés.

Je les ai regardés, j'ai grimacé, je les ai jettés dans la cour.

Table rase sur dix ans d'effort.

Aucun problème.

Je suis ailleurs.

On va tous les passer à la scie.



vendredi 20 juillet 2012

De l'intérieur

Quelques photos prises de l'intérieur de notre nouvelle cabane dans les arbres ont fait naitre en moi l'idée d'une éventuelle série.

Prises de l'intérieur à travers les ouvertures qui font office de fenêtres, elles mettent le paysage extérieur "en scène". Il se crée alors une distanciation très intéressante entre le spectateur et le sujet.  En plus de souligner le concept d'un lieu d'introspection (un sujet sur lequel je réfléchie beaucoup), elle donne une dimension à notre espace psychique, une certaine physicalité à l'informel.

Ce n'est rien de complètement nouveau mais cela s'inscrit dans mes recherches sur les liens à faire entre mon paysage immédiat (ma cour à scrap) et mon "paysage intérieur (toujours en transformation).

La photo ci-contre n'illustre pas vraiment ce point (je me garde de montrer mes images de référence) mais montre à quel point mes enfants ont de la chance...

dimanche 15 juillet 2012

Teaser 2

Une semaine plus tard. J'ignore si se sera terminé la semaine prochaine mais j'avance à bon rythme. D'ailleurs, il y a un moment que je n'avait pas pris autant de plaisir avec l'acrylique...

mardi 10 juillet 2012

Un mot de Robert Henri

"A work of art which inspires us comes from no quibbling or uncertain man."

" You have to make up your mind to be alone in many ways. We like sympathy and we like to be in company. It is easier than going it alone. But alone one gets acquainted with himself, grows up and on, not stopping with the crowd. It cost to do this. If you suceed somewhat you may have to pay for it as well as enjoy it all your life."







dimanche 8 juillet 2012

Teaser

Depuis deux semaines, je me discipline à aller dans l'atelier le plus régulièrement possible. Les soirs de semaines, et ce malgré la fatigue, je fais une heure de travail. Cela fait une énorme différence sur ma progression et permet de maintenir l'intérêt de l'oeuvre en cours.

Petit teaser. Détail.

Si je maintiens la cadence, ce sera fini d'ici deux semaines.

mercredi 27 juin 2012

À l'abri

Plus tôt cet automne, Robert a dû enlever tout le matériel de sous la galerie pour y faire des travaux. Il a recouvert le tout d'une grande toile pour le protéger de la pluie et c'est resté comme ça quelques jours. Puis, un matin, tout a été remis en place.

Je n'ai jamais su ce qu'il y avait en dessous.

Acrylique
24" x 36" 

Je compte bien retravailler ce sujet.

mardi 5 juin 2012

Portail

Oui, les mots se sont fait attendre.
En voici quelques uns pour ceux qui ont patientés.

Je me suis dit: pourquoi pas revenir avec un petit dessin?

Deux portes.
Je les aiment bien celles-là; je les voient tous les jours.