dimanche 21 mars 2010

Mince alors...

Comment ça commence?

Par une intention.
C'est l'intention qui crée l'énergie qui amorcera le processus.
L'énergie engendre ensuite le premier mouvement et l'oeuvre prend vie.

Mais parfois, avec le travail acharné qui s'échellone sur une longue période de temps, la première énergie, celle-là même qui était la première réponse de l'intention, s'étiole trop.
Alors parfois, l'intention qui nous était si claire au départ n'est plus rendu avec autant de justesse.

J'ai analysé la façon dont je commence, poursuis et finalement termine un tableau.
Il me semble que plus je peaufine, plus je m'éloigne de l'essentiel et alors mes tableaux bascule du côté de l'illustration et ça ne me plait pas.

Pour remédier à cela, je me suis dit qu'il vaudrait mieux:

- Conserver des traces des premiers gestes avec plus de transparences. Bref, limiter le travail en opacité en rendant "visible" la première énergie.

-Limiter ma palette de couleurs. J'ai toujours aimé les tons rabattus et honnêtement, je trouve ça assez poétique. On vise la simplicité.

-Augmenter la cadence, ce qui a l'avantage de participer activement à tuer ma lenteur chronique.

Ayant cela en tête, j'ai fait un essai.
J'ai pris un sujet que j'affectionne particulièrement, les rochers, et j'ai foncé.

Les pigments dillués projettés à grands coups de brosse...
Les gestes vifs, les mouvement plus larges...
De l'élan! Ah, quel plaisir j'ai eu!

Voici deux images de ce premier jet...