lundi 28 mars 2011

Commentaire assasin

La semaine dernière, ma blonde m'a refait son commentaire assasin:

- "T'es meilleur en dessin y m'semble".

-  "*@#%&?!?!"

Mais c'est l'huile que j'aime!! L'huiiiiile!!!

Je l'avoue, je m'obstine peut-être un peu avec la peinture mais, c'est plus fort que moi. Elle me rempli comme rien d'autre et j'aime bien y jeter la plus grande part de mon énergie. À la limite, je m'y gaspille. Bon, il faut se rendre à l'évidence: ma vitesse d'exécution jouant contre moi, un retour au dessin serait à mon avantage. Je sais, ce n'est pas la première fois que j'en parle...

Alors, n'écoutant que mon courage (et un peu ma blonde), j'ai remis du papier et des crayons sur ma table de travail. Et putain de merde, ça a marché. Enfin, le premier jet était bien, c'était malheureusement un bon début. Soupir. Une fois de plus, ma blonde avait raison.

J'ai vu tout de suite que le dessin répondait beaucoup plus facilement à ma façon de réfléchir. (Meeeuuu oui, crétin!) Construire rapidement, corriger à la gomme à volonté, combiner les médias pour dynamiser la surface, tout ça. Et vous savez, sans vouloir me vanter, je suis une véritable machine à idées. J'en ai tellement que ça me donne des maux de tête. Et le dessin me permet de les sortir et les combiner tellement plus vite que l'avantage ne peut être ignoré. Oui, ça me fait du bien de coucher les idées à mesures qu'elles arrivent et ça, avec l'huile, c'est pratiquement impossible.

Mais c'est l'huile que j'aime!! L'huiiiiile!!! 

Soupir.
Aurais-je un deuil à faire?

mercredi 9 mars 2011

Lazar

J'ai travaillé là-dessus pendant longtemps et j'avoue m'y être perdu un peu: le réalisme a peut-être été poussé plus que le nécessaire. Pourtant, le résultat me plait. Je suis le premier qui préfère en faire moins pour en dire plus, mais le tout rend assez bien l'idée qui m'occupait l'esprit.
Comme pour les tableaux précédents, c'est une scène-portrait de Robert, mais c'est aussi plus que ça. Je ne voudrais pas tomber dans le symbolisme pesant mais j'ai vraiment tenté de parler de l'invisible, de ce qui est à la fois enfoui, caché et ensuite libéré.

Comme pour toutes les oeuvres travaillées sur de longues périodes, il est intéressant de voir à quel point mon rapport à celle-ci a évolué tout au long de son exécution.
Si l'idée centrale n'était pas présente au départ, aujourd'hui, elle fait le tableau.

J'aime particulièrement la façon dont le trou creusé ancre le spectateur devant la scène et procure au tableau un étrange caractère contemplatif.


Lazar
Huile sur masonite
18" x 36"